samedi 7 mai 2016 par Fanny Così
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Cette philosophie désolée
a donné naissance, dans l’œuvre de Guy de
Maupassant, à des réactions en apparence
contradictoires, mais qui sont, en fait, souvent liées à
son état physique et mental.
Le sarcasme. Le jeune conteur
de La Maison Tellier et de Mademoiselle Fifi exprime
son pessimisme sous une forme généralement sarcastique
et brutale. Encore tout imprégné des leçons de
son maître Gustave Flaubert, Guy de Maupassant sonde les
bassesses du cœur avec une délectation vengeresse,
grossit le trait jusqu’à la caricature et se plaît
à scandaliser.
La pitié. Lorsque sa
santé s’altère, Guy de Maupassant tend à
quitter le ton sarcastique pour se pencher avec sympathie sur la
misère humaine. Il peint des bourgeois crédules et
niais, mais sans s’égayer à leurs dépens
(Monsieur Parent) ; et il évoque avec une émotion
contenue la vie misérable des vieilles filles (Miss
Hariett) , des malades des vieillards et des gueux.
L’angoisse.
Cependant, le progrès de son mal et l’abus des
drogues provoquent en lui de fréquents états d’angoisse
dont il cultive les affres et les effets délirants. Plusieurs
contes témoignent de son goût morbide pour la peur :
il analyse ce sentiment irraisonné qui s’empare parfois
de l’âme anxieuse et la fait frissonner comme si une
menace pesait sur elle (La Peur) ; il peint des névrosés
qui redoutent les bruits la solitude et la nuit (Apparition,
Lui) ; un obsédé qui se convainc qu’un
être invisible hante sa maison et s’acharne contre lui
(Le Horla). Tous ces récits traduisent sous une forme
dramatique ou mythique l’horreur anxieuse de Guy de Maupassant
devant le mystère insondable de la mort.
Il est mort à 43 ans-
Sœurs Michineau (1er
mai 2016) fête du travail
La Rochelle
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