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Quand la nuit consent à me parler - Ananda Devi
lundi 31 octobre 2011 par Xavier Lainé

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Je lis dans l’entre deux

Je lis dans l’entre deux


A propos de Ananda Devi, Quand la nuit consent à me parler, éditions Bruno Doucey

Je lis dans l’entre deux, laisse voguer mes pensées au rythme des mots. La poésie est ce fruit qui ne vient pas, qui se fait longuement désirer.

Et parfois, un éditeur surgit qui sait en réanimer la flamme, donnant libre cours aux mots incandescents.

Que le livre soit maigre ne retire rien à sa densité. Gageons même que les curieux (s’il en est encore), viendront se pencher sur ces petits opuscules que Bruno Doucey nous offre à lire.

Le voilà qui donne la parole, ici, à Ananda Devi, dont je ne savais rien avant que de me laisser tenter.

Sitôt tenu, sitôt lu, et sitôt conquis.

On navigue entre volupté des mots et précision du langage. C’est un chant qui s’élève et nous emporte, dès l’aube :

« Tu iras au midi chercher l’évidence

Qu’un jour ici tu as vécu

Qu’il y avait des enfants, des amis,

Un amour, une constance… »

Nostalgie de pluie et de prière nourrie qui nous pousse en errance éternelle, si loin de nos racines, fuyant misère et déchéance pour tenter encore de survivre.

« J’ai eu beau fuir

Vous me ramenez

Me tirant par les cheveux

Comme la dernière des damnées… »

Damnés nous sommes ne sachant rien du chemin qu’emprunterons nos pas. Nous ne pouvons rien deviné de l’avenir, englués dans notre passé :

« Que mon demain soit un  hier

Puisque rien n’est plus à faire

A  construire ni à détruire

Rien est déjà là : jamais… »

Et toujours ce n’est que départs, exils, retours sans illusion, longue fuite devant l’inexorable vacarme des peines.

Et toujours nous voilà reprenant la truelle des mots pour en façonner de nouveau, cherchant en vain à dire l’indicible.

« … nous vivons de l’invisible

Libres mais estropiés estropiés mais libres. »

Puis toutes les lampes s’éteignent lorsque… « les mots meurent de mort lente »

Il nous restera à tenir le flambeau, ne serait-ce que pour lire encore et toujours ce que poète délivre, au féminin de l’âme humaine.

Xavier Lainé

Manosque, 30 octobre 2011

Ananda Devi, Quand la nuit consent à me parler, éditions Bruno Doucey, Collection Embrasures, 2011, 6€



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